« enfantin », définition dans le dictionnaire Littré
enfantin
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
enfantin, ine
(an-fan-tin, ti-n') adj.
- Qui appartient à l'enfance. Visage enfantin.
On le voyait toujours doux, paisible et taciturne, ne disant jamais mot, et ne jouant jamais à tous ces petits jeux que l'on nomme enfantins
, Molière, Mal. im. II, 6.Certains traits enfantins, doux, mignons, délicats
, Th. Corneille, Baron d'Albikrac, II, 9.Venez, pauvres enfants qu'on veut rendre orphelins, Venez faire parler vos esprits enfantins
, Racine, Plaid. III, 3.Vous me flattez, dit le président, avec une pudeur enfantine et faisant semblant de rougir
, Marmontel, Contes moraux, Philos. soi-dis.Enfants, car votre voix est enfantine et tendre, Vos discours sont prudents plus qu'on n'eût dû l'attendre
, Chénier, Idylles, l'Aveugle.Au bord de Seine errait le beau Loïs ; Isis un jour vit sa grâce enfantine
, Millevoye, Le beau Loïs.
HISTORIQUE
XVIe s. D'un visage enfantin, mais de senile prudence
, Montaigne, I, 45. Mes jeux enfantins [de mon enfance]
, Montaigne, I, 108. Cette molle douceur et cette pudeur enfantine
, Montaigne, III, 5.
ÉTYMOLOGIE
Enfant ; provenç. effanti. Dans l'ancienne langue on trouve enfantiu ou enfantif, et plus tard enfantile.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ENFANTIN. - REM. Ajoutez : XIIe s. Si lo sonons [le prononçons] [le nom de Dieu] coment que soit, solunc la maniere de nostre humaniteit barbotant et encombreit d'enfantine floibeteit [faiblesse]
, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 340.
XIVe s. La premere hore dou matin Senefie aage enfentin
, Macé, Bible en vers, f° 144, 2e col.