« déchaux », définition dans le dictionnaire Littré

déchaux

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

déchaux

(dé-chô) adj. m.
  • Qui porte des sandales sans bas. Déchaux ne se dit que des carmes ; on dit carmes déchaux et augustins déchaussés.

HISTORIQUE

XIIIe s. Cascune sans estrief [étrier] seoit, Et si n'orent solliers ne chauces, Ains estoient totes deschauces, Lai du trot. Il les fist prendre, et leur fist tolir leur avoirs, et les fist mener en Salenique, nus et deschaus à pié, Villehardouin, CLIII. Le roi sailli de son lit tout deschaus, Joinville, 196. Et lors je me parti de Joinville sans rentrer au chastel jusques à ma revenue, à pié deschaus et en langes, Joinville, 209.

XVe s. Il lui vint soudainement un homme en pur le chef et tout deschaulx et vestu d'une povre cotte de burel blanc, Froissart, III, IV, 29. Six des plus notables bourgeois, tous deschaux, les hars au col, Froissart, I, I, 320.

XVIe s. On leur rasoit les cheveux, on les faisoit aller deschaux, Amyot, Lyc. 34.

ÉTYMOLOGIE

Picard, décaus ; wallon, dihâ ; namurois, déchau ; rouchi, decaux ; du bas-latin discalcius, qui est dans la loi salique ; de dis (voy. DES… préfixe), et calceus, soulier (voy. CHAUSSER).