« cultivé », définition dans le dictionnaire Littré

cultivé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

cultivé, ée

(kul-ti-vé, vée) part. passé.
  • 1Mis en culture. Un terrain bien cultivé. Les pays ne sont pas cultivés en raison de leur fertilité, mais en raison de leur liberté, Montesquieu, Esp. XVIII, 3. Tout terrain qui n'est pas cultivé appartient également à tous les hommes, Condillac, Hist. anc. Lois, ch. 15. Qu'elle est belle cette nature cultivée ! que par les soins de l'homme elle est brillante et pompeusement parée ! Buffon, Morceaux choisis, p. 21.
  • 2 Fig. Les bons sentiments cultivés dans cet enfant par sa mère. Les lettres et les sciences cultivées dans nos pays. Pour de l'esprit, elle n'en manque pas ; elle l'a même assez cultivé, Lesage, Gil Blas, IV, 6. Il étudia la langue anglaise, presque inconnue en France à l'époque où il aurait pu l'apprendre, mais devenue pendant son ministère la langue étrangère la plus cultivée, Condorcet, Maurepas.

    Un esprit cultivé, un homme instruit, orné de connaissances agréables. Un bon esprit cultivé est, pour ainsi dire, composé de tous les esprits des siècles précédents, Fontenelle, Digr. anc. et mod. Œuvres, t. IV, p. 191, dans POUGENS. Si ce siècle n'est pas celui des grands talents, il est celui des esprits cultivés, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 24 sept. 1766. Il n'y a rien de suivi dans les conseils de ces nations sauvages et mal cultivées, Bossuet, Hist. III, 3.

  • 3Entretenu, conservé. D'honorables amitiés cultivées avec un soin digne de louange.