« courbé », définition dans le dictionnaire Littré
courbé
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
courbé, ée
(kour-bé, bée) part. passé.
- 1Rendu courbe. Un bâton courbé.
Tantôt vous tracerez la course de votre onde ; Tantôt d'un fer courbé dirigeant vos ormeaux, Vous ferez remonter leur séve vagabonde Dans de plus utiles rameaux
, Rousseau J.-B. Odes, III, 6.Terme de blason. Se dit des fasces un peu voûtées en arc.
- 2Infléchi, en parlant des personnes.
Je ne suis pas courbé sous le poids des années
, Boileau, Sat. I.Un pauvre bûcheron tout couvert de ramée, Sous le faix du fagot aussi bien que des ans Gémissant et courbé, marchait à pas pesants
, La Fontaine, Fabl. I, 16.On ne voyait de tous côtés que des femmes tremblantes, des vieillards courbés, de petits enfants les larmes aux yeux, qui se retiraient dans la ville
, Fénelon, Tél. I.Oh ! que ne suis-je couvert de cheveux blancs, courbé et proche du tombeau comme Laërte, mon aïeul !
Fénelon, Tél. IV.L'ambitieux, courbé sous le fardeau des ans, De la fortune encore écoute les promesses
, Deshoulières, Poésies, t. I, p. 171, dans POUGENS.Et notre dernier roi, courbé du faix des ans
, Voltaire, Zaïre, II, 1.Des sacrificateurs courbés par la vieillesse
, Voltaire, Œdipe, I, 1.Terme de botanique. Qui est infléchi sur soi-même.
Fig.
Courbés sous nos tyrans nous attendons leurs coups
, Voltaire, Orphel. V, 5.Que les enfants de ta mère soient courbés devant toi
, Voltaire, Phil. IV, 77.