« condescendre », définition dans le dictionnaire Littré
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condescendre
- 1Se relâcher de ses droits, de sa supériorité, de son autorité, de ses prétentions envers quelqu'un.
Ils ont fait cette défense pour condescendre envers les Juifs
, Bossuet, Déf. comm. - 2Céder en condescendant. Je ne puis condescendre à ce que vous exigez de moi.
Elle condescendit Aux volontés du capitaine
, La Fontaine, Fianc.Quel risque à ses désirs de vouloir condescendre ?
Regnard, Folies amour. III, 3.Il se conjugue toujours avec l'auxiliaire avoir.
HISTORIQUE
XIVe s. Pour acomplir du tout leur passions et leur desiriers en condescendant et obeissant à la partie de l'ame qui est irracionele
, Oresme, Eth. 278.
XVe s. Et principalement pour ceste cause il s'y condescendit et les assembla
, Juvénal Des Ursins, Charles VI, 1391. À la parfin le mareschal, qui en nul cas n'est trouvé deraisonnable, s'y condescendit
, Bouciq. III, ch. 2.
XVIe s. Il fault sçavoir condescendre à ces allures pueriles et les guider
, Montaigne, I, 160. Ils eussent esté ennemys du bien et repos de leur patrie, s'ils ne s'y fussent condescendus
, Carloix, I, 31. Depuis le Roy s'est condescendu à vous recommander la cause du Duc
, Du Bellay, M. 220. Les Atheniens n'eussent point eu la guerre, s'ilz se fussent voulu condescendre à revoquer leur decret
, Amyot, Péric. 57. Il prit trois mille vieux soudards, qui vouluntairement se condescendirent à le suivre en ce voyage, pour en faire le fort de son armée
, Amyot, Flamin. 4.
ÉTYMOLOGIE
Espagn. condescendre ; ital. condescendere ; du latin condescendere, de cum, et descendere, descendre.