« citer », définition dans le dictionnaire Littré
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citer
- 1Appeler à comparaître devant le juge. Citer un débiteur en conciliation. On le cita au concile.
Cette dernière aurore éveillera les morts ; L'ange rassemblera les débris de nos corps ; Il les ira citer au fond de leur asile
, La Fontaine, Odes, VI, 8. - 2En parlant du grand maître de Malte, sommer les chevaliers de se rendre à Malte. Tous les chevaliers furent cités à Malte, parce que l'île était menacée par les Turcs.
- 3Rapporter un texte à l'appui de ce que l'on avance.
Quoique je ne fasse que rapporter simplement et citer fidèlement leurs paroles
, Pascal, Prov. 7.Ce passage que S. Paul cite ici
, Bossuet, Hist. II, 7.Il citait la Ste Écriture et les Pères
, Sévigné, 116.Là-dessus il cita Virgile et Cicéron, Avec force traits de science
, La Fontaine, Fabl. IX, 5.On citait d'Apollon l'oracle solennel ; On menaçait ce fils du meurtre paternel
, Voltaire, Œdipe, III, 4.Absolument.
Hérille, soit qu'il parle, qu'il harangue ou qu'il écrive, veut citer
, La Bruyère, XII.Familièrement. Citer son auteur, nommer celui de qui l'on tient une nouvelle. Vous pouvez répéter ce que je viens de vous dire, mais ne me citez pas.
- 4Indiquer, désigner une personne, une chose digne d'attention. On cite partout cette femme pour son élégance.
Caligula, Néron, Monstres dont à regret je cite ici le nom
, Racine, Bérén. II, 2.Je pourrais vous citer des pontifes ingrats
, Chénier M. J. Charles IX, III, 2.Au rang de ces grands noms nous pouvons être admis ; Soyons cités comme eux au rang des vrais amis
, Chénier, 184. - 5Se citer, v. réfl.
Rien n'est plus désagréable qu'un homme qui se cite lui-même à tout propos
, La Rochefoucauld, Réf. div. 173, 6.Leurs officiers étaient dignes d'eux ou le devenaient ; car, pour conserver l'ascendant de son grade sur de pareils hommes, il fallait avoir à leur montrer des cicatrices et pouvoir se citer soi-même
, Ségur, Hist. de Napol. III, 3.
SYNONYME
CITER, ALLÉGUER. Alléguer est plus général que citer. On allègue toutes sortes de choses, des faits, des raisons, des passages d'auteurs. Mais on ne cite que des passages empruntés à des écrivains, ou des paroles entendues.
HISTORIQUE
XIVe s. Quant il virent que li pere citez ne venoient pas en senat
, Bercheure, f° 63, verso.
XVIe s. Citer les auteurs par centons
, Card. DU PERRON, dans le Dict. de DOCHEZ.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. et espagn. citar ; ital. citare ; du latin citare, mettre en mouvement, faire venir, citer, fréquentatif de ciere, mouvoir.