« bureau », définition dans le dictionnaire Littré
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bureau [1]
- 1Grosse étoffe de laine.
Mais qui n'étant vêtu que de simple bureau Passait l'été sans linge et l'hiver sans manteau
, Boileau, Sat. I. - 2Bureau, tapis qu'on mettait sur une table, et de là la table même (voy. BUREAU 2).
HISTORIQUE
XIIIe s. Bien fu li mastins deceüz, Des gardes fu aparceüz ; O maçues et o tiniaus Li ont bien auné ses buriaus
, Ren. 13994. [L'amour] C'est taigne qui riens ne refuse, Les porpres [pourpres] et les buriaus use
, la Rose, 4346. Me garantist et cors et teste, Par vent, par pluie et par tempeste, Forré d'agniaus cist miens buriaus, Comme pers forré d'escuriaus
, ib. 9115. Cote ot nueve de burel
, Poésies fr. mss. dans LACURNE.
XIVe s. Riches draps, gros bureaux et le linge esmeré
, Guesclin, 19515.
XVe s. Tout homme estant vestu de noir de ces gros bureaux [pour le deuil du prince de Castille]
, Commines, VIII, 17. Myeux vaut vivre sous gros bureaux, Pauvre, qu'avoir esté seigneur Et pourrir sous riches tombeaux
, Villon, G. Testam.
XVIe s. Print quatre aulnes de bureau, s'en accoustra comme d'une robbe longue à simple cousture
, Rabelais, Pant. III, 7. Il lui parloit le latin medicinal, qui estoit en ce temps-là fin comme bureau teint
, Despériers, Contes, LXI. Est toutesfois requis d'avoir quelque peu de laine noire, pour mesler avec la blanche, en faire des draps gris, ou seule, des bureaux pour les habits du mesnage
, De Serres, 317.
ÉTYMOLOGIE
Bure 1 ; provenç. bureus ; catal. burel ; espagn. buriel ; ital. burello. Dans l'ancien français, au nominatif singulier li burels ou buriaus ; au régime le burel (voy. l'étymologie de BURE 1).