« broc », définition dans le dictionnaire Littré
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broc
- 1Vase à liquide, en bois cerclé de fer, quelquefois en étain, d'une capacité moyenne (comme de 5 à 10 litres), de la forme d'un cône tronqué, renflé un peu au-dessus de sa base, armé d'une anse et terminé par une ouverture assez large, mais resserrée à l'endroit par où le liquide doit couler.
La vaisselle d'argent, les cuvettes, les brocs
, La Fontaine, Fabl. II, 27.Prends ton froc, Ton sac et ton broc ! Sus, frère Roc
, Piron, Chanson à un frère quêteur. - 2Ce qu'un broc peut contenir.
Aux Apollons des cabarets Paye un broc de Surènes
, Béranger, Faridond.
HISTORIQUE
XIIIe s. Et se nul homme avoit fait vendre vin à broche…
, Tailliar, Recueil, p. 19. Puis me prenez trestut iceo E metez cuire en vostre bro
, Ms. St Jean. Et si ne le veut rechargier [le vin], il ne paiera rien devant qu'il le vendra à broche ou en gros
, Liv. des mét. 296. De l'oysil [vinaigre], qu'on y vendra à broke
, Du Cange, acceptabulum. Quiconque est crieur à Paris, il peut aler en laquele taverne que il voudra et crier vin, por-tant qu'il y ait vin à broche
, De Laborde, Émaux, p. 176. Toute maniere de vin qui sera vendu à broche
, De Laborde, ib.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. broc ; catal. broc, brocal ; ital. brocca. Broche étant une des formes les plus habituelles, et signifiant vase à goulot, Diez remarque que broc ou broche a été ainsi nommé de broche, chose pointue, par assimilation de forme ; ce qui rend cette étymologie très valable, c'est qu'on trouve broche, cannelle qu'on met à un tonneau pour en tirer la liqueur (DU CANGE, broccæ), et brocart, sorte de vase qui verse la liqueur par une cannelle (ID. brocheronnus). On a aussi indiqué le grec πρόχους, cruche ; mais on n'a aucun intermédiaire qui montre comment ce mot grec serait entré dans les langues romanes ; et d'ailleurs broche suffit à l'étymologie.