« bourg », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
bourg [1]
- Grand village où il se tient des marchés.
Ils habitaient un bourg plein de gens dont le cœur Joignait aux duretés un sentiment moqueur
, La Fontaine, Phil. et B.Bourg pourri, petit bourg d'Angleterre, qui, ayant le droit d'envoyer des membres au parlement, n'usait de ce droit que sous le bon plaisir de quelque grand seigneur, ou en trafiquait.
HISTORIQUE
XIe s. Quatre homes ou de burt ou de vile
, Lois de Guill. 43. Gesir [nous] pourrons au burc de St Denise
, Ch. de Rol. LXXV.
XIIe s. [Il] Ne trove borc ne castel qu'il nen praigne
, Ronc. p. 1. Ardant irons ses viles, ses chastiaux et ses bors
, Sax. XXVII. Mais um faiseit les portes del burc tutes guaitier
, Th. le mart. 49. Là o [où] estoient li champ et li maisnil, Les beles viles et li borc seignori, Croissent li bois, ronces et aubespin
, La mort de Garin, 2939.
XIIIe s. Com se il fussent né au bour à St Denis
, Berte, V. Bours et chastiaux et villes, fermetés et destrois
, ib. LXI. Li Grifon avoient mandé que il venist à la serre lorsque il seroit anuitié, et il le meteroient ou bourc
, H. de Valenciennes, XXIV. Maintenant se prist le roy à fermer [fortifier] un neuf bourc tout autour le viex chastiau, dès l'une mer jusques à l'autre
, Joinville, 269.
ÉTYMOLOGIE
Bourguig. bor ; provenç. borc ; espagn. burgo ; ital. borgo ; du latin burgus, reçu dans la langue latine dès le IVe siècle, et qui se rattache à l'ancien haut-allemand burg, goth. baurgs, lieu fortifié. Il y a aussi, dans le celtique, borg, qui est gaélique. Comparez le grec πύγρος, une tour.