« bien-faire », définition dans le dictionnaire Littré

bien-faire

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

bien-faire

(biin-fê-r') v. n.
  • Faire plaisir, faire du bien à quelqu'un. Il se plaît à bien-faire à tout le monde. Sa première inclination est de nous bien-faire, Bossuet, Bonté, I. Il reçoit comme un bienfait, quand nous lui donnons le moyen de nous bien-faire, Bossuet, I, Visit. 2. L'homme en bien-faisant ne dépend que de lui-même, Rousseau, Ém. V.

REMARQUE

Ce mot a vieilli ; mais il pourrait encore être employé, surtout aux modes et temps où Bossuet et J. J. Rousseau s'en sont servis.

HISTORIQUE

XIIIe s. Et bien li porterent tesmoignage cil qui là furent, qui par son bienfere furent rescous, et bien furent tout près d'estre perdus, Villehardouin, CXXXV. Ses bien-faire ne li pot riens valoir, Chron. de Reims, 141.

XIVe s. Ceulz qui ont bienfait veulent que ceulz vivent à qui il ont bienfait, pour gaigner et recevoir d'eulz graces et retributions, Oresme, Eth. 273.

XVe s. Quant Dieu fut las de leur bien-faire, Commines, I, 3.

XVIe s. Cette sienne liberalité consiste à leur mettre en main les moyens de luy bien-faire, Montaigne, I, 217. Qu'il ayt besoin de moi, je lui bienferay volontiers, Montaigne, I, 270. Chacun est obligé de bien faire aux plus inconnus, Lanoue, 73.

ÉTYMOLOGIE

Bien, faire.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. BIEN-FAIRE. - REM. Ajoutez :

2. Aux exemples cités ajoutez ceux-ci de Malherbe : Celui-là sait très mal comme la libéralité doit être exercée, qui choisit un méchant pour lui bien-faire, Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne. Puisque je suis si curieux de savoir à qui j'aurai bien-fait…, Malherbe, ib.