« batailler », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
batailler
- 1Livrer bataille.
Il n'est rien de si beau que tomber bataillant
, Régnier, Sat. VI.Nos fils, ne se reposant guère, Batailleront à tout propos
, Béranger, Âge futur.Au propre, il ne se dit plus que dans le style familier ou avec un sens d'ironie.
- 2 Fig. Contester, disputer avec ténacité.
- 3 Terme de marine. Lutter contre le vent, contre la mer ou le courant.
HISTORIQUE
XIIe s. Unc tant ne voudrent batailler, Qu'or plus ne viengent gaaigner [labourer]
, Benoit de Sainte-Maure, II, 7066.
XIIIe s. Des or venrons à la bataille, S'orrés comment chascun bataille
, la Rose, 15336. Dalila la malicieuse, Par flaterie venimeuse, à Sanson, qui tant est vaillans, Tant preus, tant fors, tant bataillans
, ib. 16882. Ains s'arma por aler encontre, Toute preste de bataillier
, ib. 12035. … Nus n'est si bien bataillans, Se de vilanie s'apresse, Que gentillesce ne le lesse
, ib. 6600.
XIVe s. Et nous bataillon ou combatton, affin que après nous menon nostre vie à paes
, Oresme, Eth. 316.
XVe s. Ils batillent jour et nuyt à l'encontre de l'ame
, J. de Saintré, 5.
XVIe s. L'esprit de Dieu est nostre vertu pour batailler contre Satan
, Calvin, Instit. 729. Batailler incessamment après les grandeurs du monde
, Amyot, Mar. et Pyrrh. 4. Chante-moy les bataillans
, Ronsard, 529.
ÉTYMOLOGIE
Bataille ; provenç. batalhar ; espagn. batallar ; ital. battagliare.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
BATAILLER. Ajoutez :Ce n'est pas la peine de se batailler pour le reste, Rousseau, Lett. à Moultou, 7 mars 1768.