« babil », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
babil
- 1Abondance de paroles faciles et sans importance.
Les jeunes filles acquièrent vite un petit babil agréable
, Rousseau, Ém. v.Il écoutait au maillot le babil de sa nourrice
, Rousseau, Ém. I.L'éloge va se placer comme de lui-même dans leur babil éternel [des académiciens]
, Montesquieu, Lett. pers. 73. - 2Cri de la corneille et de plusieurs oiseaux.
- 3 Terme de chasse. Aboiement d'un limier qui a perdu la piste, ou qui donne trop de voix.
SYNONYME
BABIL, CAQUET. On dit que les pies et les perroquets caquettent ; ce sens reste dans l'emploi de caquet. Le caquet exprime une élévation de ton, une prétention à régenter ou à médire, et des propos bons ou mauvais. Babil n'implique rien de tout cela ; ce n'est que la simple effusion, en paroles faciles, d'une personne qui se complaît à parler.
HISTORIQUE
XVe s. Au fait d'amours, babil est peu de chose ; Riche amoureux a toujours l'avantage
, Villon, Ball.
XVIe s. Ils convertissent la philosophie en un babil sophistique
, Calvin, Instit. 537. Des nonnains la doulce babille, Leur habit sainct, le chant d'icelles, Leurs ceremonies tant belles
, Marot, IV, 187.
ÉTYMOLOGIE
Island. bab, babil ; Dan. bable ; angl. to babble ; holl. babbelen ; allem. babbeln ; tous verbes qui signifient babiller. D'après Diez, c'est un mot fourni par l'imitation de la nature ; d'après d'autres, il viendrait de Babel, ce à quoi l'ensemble des formes ne se prête pas.