« béant », définition dans le dictionnaire Littré

béant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

béant, ante

(bè-an, an-t') adj.
  • 1Qui présente une large ouverture. Gouffre béant. D'autres veulent crier ; et leur voix défaillantes Expirent de frayeur sur leurs lèvres béantes, Delille, Énéide, VI. Et les rapides dards de leur langue brûlante S'agitent en sifflant dans leur gueule béante, Delille, ib. II. La haute cheminée, Béante, illuminée, Dévore un chêne entier, Hugo, Odes, V, 25.
  • 2Qui bée, qui regarde avec étonnement. Elles ont à leur suite une troupe béante, Régnier, Sat. III. Et les peuples béants ne purent que se taire, Hugo, Crép. 5.

    Être, demeurer bouche béante, être frappé de stupeur.

HISTORIQUE

XIIe s. J'alasse à dieu graces et merciz rendre, De ce que ainz [vous] soufrites à nul jour Que je fusse baans à vostre amour, Couci, XXIV.

XIIIe s. El [l'avarice] n'aloit pas à ce beant Que de la borse ostat neant, la Rose, 233. S'il est une dame envoisie Qui en un païs soit mananz, Chevaliers i aura beanz, Qui ne feront fors baer, Lai du conseil.

XVIe s. … et si est la caverne Du noir Pluton beante nuict et jour, Du Bellay, J. IV, 43, verso.

ÉTYMOLOGIE

Ancien participe présent de beer, baer ou bayer (voy. BAYER).