« aubade », définition dans le dictionnaire Littré

aubade

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aubade

(ô-ba-d') s. f.
  • 1Concert donné en plein air, le plus souvent vers l'aube du jour, à la porte ou sous les fenêtres de la personne à qui on veut faire honneur. Le régiment a donné une aubade à son colonel. Les gentilshommes de la garnison attaquent les donneurs d'aubade, Courier, I, 267.
  • 2 Ironiquement. Lefranc fait bien tout ce qu'il peut pour m'attirer cette aubade [les sifflets], Voltaire, Lett. vers.... 45. Hubert me faisait rire avec ses pasquinades, Et j'entrais dans la tombe au son de ses aubades, Voltaire, Ép. 102. Pour vous venir donner une fâcheuse aubade, Molière, l'Étour. III, 10. Qu'il aille au diable avec sa sérénade ; Je vais songer à lui donner l'aubade, moi, Regnard, Sérénade, sc. 1.

HISTORIQUE

XVe s. Mais les seigneurs dont nous parlons Eurent tous pour ce coup l'aubade ; Chascun d'eulx fut, que ne faillons, De la grant peur troys jours malade, Villon, 1re rep. franche. Et durant ces devises, elle n'oublia pas de le servir d'aubades [agaceries] assez largement, Louis XI, Nouv. XXIII.

XVIe s. Et une aubade que lui donnerez tous les ans, le premier jour du mois de mai, Despériers, Contes, LI. Quand oirrons nous au matin les aubades De divers luths mariez à la vois ? Ronsard, 697.

ÉTYMOLOGIE

Espagn. albada, de alba (voy. AUBE) ; wallon, ombâde.