« atinter », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
atinter
- Orner avec affectation. Populaire.
S'atinter, v. réfléchi.
HISTORIQUE
XVe s. Et au dit hostel le roy, y fist grant chiere, et y trouva trois beaulz baings honnestement et richement atintelez
, J. de Troyes, Chron. 1467. Le suppliant dist par esbatement à un archier qui atintoit une fleche, pourquoy il atintoit la dite fleche, et qu'il ne sauroit frapper une charretée de foin
, Du Cange, attare. A son costé gisant dame Sydoine Blanche, tendre, pollie et attaintée
, Villon, Ball. Contredit de franc Gontier. Gardez que tout notre bagage soit bien attinté
, Louis XI, Nouv. 26.
XVIe s. Les mieux goderonnées et attintées filles de l'aage d'entre seize et vingt ans
, Des Accords, Bigarr contre-peteries.
ÉTYMOLOGIE
Origine inconnue. Il y a dans l'ancien français tin, dans le provençal tin ou ten, tempa, de timpus que le bas-latin disait au lieu de tempus, la tempe. Atinter en viendrait-il, et voudrait-il dire proprement orner la tête, coiffer ? Comparez attifer qui paraît aussi tirer sa signification de la tête ou du moins des cheveux. Il y a aussi, en termes de marine, attinter, signifiant mettre sur le tin, qui est une sorte de pièce de bois, et qui se rattache à l'ancien français tinel, bâton ; dès lors atinter aurait-il pris un sens dérivé, comme fûté qui vient de fust, bâton ?
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ATINTER. - ÉTYM. Ajoutez : M. F. Damé, de Bucarest, signale le roumain atintare, qui signifie fixer, attacher (prononcez a-tsin-ta). Le substantif tinta signifie clou, but, pointe.