« amatir », définition dans le dictionnaire Littré
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amatir
Terme d'orfévrerie.
- 1Rendre mat, ôter le poli.
- 2Dans les monnaies, blanchir les flans, les rendre mats.
HISTORIQUE
XIIe s. L'orgueil Carlon à la barbe florie Amatirez ains l'heure de complie
, Ronc. p. 126. Quant li sainz veit venir les suens à lui fuitiz, E les enfanchunetz pendre as meres az piz [aux poitrines des mères], E que lui e les suens aveit li reis proscriz, Mielz volsist estre morz, mult fort est amatiz
, Th. le mart. 65.
XVe s. Lesquels Liegeois generalement demeurerent en leur pays très dolents et amatis de la douleur qui leur estoit advenue
, Monstrelet, liv. II, ch. 50. Comme les jeunes et tendres fleurettes se sechent et amatissent [se fanent], quand aucun accident leur advient
, Louis XI, Nouv. C.
XVIe s. Il pensoit que l'empereur à la premiere ville qu'il assaudroit sans en venir au dessus et à son intention, amattiroit et affoibliroit le cœur de ses gens
, Du Bellay, M. 365.
ÉTYMOLOGIE
À (voy. À) et mat. Dans l'ancien français, mat a toute l'étendue de sa signification et s'applique à toute chose pour signifier rendre mat, faible, vaincu. La signification, dans le français moderne, en est réduite à ôter le brillant, le poli.