« alambiquer », définition dans le dictionnaire Littré
alambiquer
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
alambiquer
(a-lan-bi-ké) v. a.
- 1Fatiguer à des choses subtiles. N'allons pas là-dessus nous alambiquer la cervelle.
Il faut donc alambiquer son esprit dans ces questions
, Bossuet, Avert. 6. - 2 Absolument. Subtiliser. Aller au fait sans alambiquer.
- 3S'alambiquer, v. réfl. Même sens.
[Ces gens] à qui l'ambition la nuit tire l'oreille, De qui l'esprit avare en repos ne sommeille, Toujours s'alambiquant après nouveaux partis, Qui pour Dieu ni pour loi n'ont que leurs appétits
, Régnier, Sat. XI.Pour moi j'ai déjà vu cent contes de la sorte ; Sans nous alambiquer [tourmenter], servons-nous-en : qu'importe ?
Molière, l'Étour. IV, 1.
HISTORIQUE
XVIe s. Mais le mal par les yeux ne s'allambique pas ; De quoi donques nous sert ce fascheux larmoyer ?
Du Bellay, J. VI, 17, recto. Ou de tes yeux appaise mes douleurs, Ou bien les miens alambique en fontaine
, Ronsard, 97. Cacher sous un glaçon des flammes allumées, S'alambiquer l'esprit, se paistre de fumées
, Ronsard, 212. … Car sans honneur la muse, consommée De long travail, s'alambique en fumée
, Ronsard, 680.
ÉTYMOLOGIE
Alambic ; espagn. alambicar.