« adhérer », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
adhérer
- 1Être attaché, collé à quelque chose. L'écorce de cet arbre adhère fortement au bois.
- 2 Fig.
Elle implore les moyens d'arriver à lui, d'y adhérer éternellement
, Pascal, Conv. du P.C'est trop adhérer à vos peines
, Bossuet, Lett. abb. 48. - 3Être du parti de, du sentiment de. Adhérer à l'avis, au sentiment de quelqu'un.
De ce côté ils adhèrent trop visiblement à l'erreur
, Bossuet, Or. add.C'est un crime de haute trahison de prendre les armes contre le roi, ou d'adhérer à ses ennemis
, Fénelon, t. XXII, p. 411.Le roi obligea M. de Cambrai à souffrir que son livre fût examiné par ses adversaires ou par des prélats qui leur adhéraient
, Saint-Simon, 46, 24. - 4 Terme de pratique. Confirmer ou approuver un premier acte par un acte subséquent. La cour adhérant aux conclusions du procureur général…
HISTORIQUE
XVe s. Et quant aux requestes qu'ils avoyent faictes tant de adherer à la determinacion des cardinaux, comme à leur donner conseil…
, Christine de Pisan, Ch. V, 3, 54.
XVIe s. Le vice adhere toujours aux entrailles de celuy qui s'en est une fois emparé
, Amyot, Du vice et de la vertu, 3. Tu leveras ce muscle large avec ledit cuir, auquel immediatement il adhere
, Paré, IV, 3. La matiere terrestre du sang, s'adherant contre la tunique de l'artere, s'endurcist et devient osseuse
, Paré, V, 30.
ÉTYMOLOGIE
Adhærere, de ad, à, et haerere, être attaché, dont haesitare est le fréquentatif (voy. HÉSITER). L'ancien francais était aerdre, provençal aderdre et aerdre, venant, avec changement de conjugaison, de adhærère au lieu de adhærēre. Pourtant le provençal, à côté de aderdre, avait adherir, aherir, qui, tout en changeant la voyelle, avaient conservé l'accent sur la même syllabe que dans le latin.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
ADHÉRER. - HIST.XVIe s. Ajoutez : Le roy Henri, estant amoureux de Anne de Boulen qui ne vouloit adherer à luy sans estre sa femme, se fit croire que le pape n'avoit peu dispenser ce premier mariage [avec Catherine d'Aragon], et qu'estant le mariage nul, il pouvoit se marier autre part
, Guy Coquille, Dialogue sur les misères de la France, Œuvres, éd. 1666, t. I, p. 273.