« éperonner », définition dans le dictionnaire Littré
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éperonner
- 1Piquer avec l'éperon. Le cheval vivement éperonné par son cavalier.
Fig. Aiguillonner, stimuler.
Que la peur tout ensemble éperonne et retarde
, Régnier, Sat. X. - 2Chausser les éperons à quelqu'un.
Éperonner un coq, chausser ses ergots de pointes d'acier pour le combat.
- 3 V. n. Terme d'escrime. Faire un mouvement comme pour donner un coup d'éperon. En se fendant, il ne faut point éperonner.
HISTORIQUE
XIe s. [Il] Lasche la resne, mout souvent l'esperonne [son cheval]
, Ch. de Rol. CXXIII.
XIIe s. Sanglans [il] ot les talons de tost esperoner
, Sax. XII.
XIIIe s. Et au cheval reparoit auques [paraissait un peu], que il avoit esté espouronnés par besoing
, H. de Valenciennes, IV.
XVe s. Si tost comme ils se purent connoistre et appercevoir [les Gascons et les Français], comme ceux qui se tenoient ennemis les uns des autres et qui se desiroient à avancer et combattre, en esperonnant leurs chevaux et en abaissant leurs glaives et en escriant leurs cris, entrerent les uns ès autres
, Froissart, II, II, 5.
XVIe s. Nous disons que par esperons on commence soy armer
, Rabelais, Pant. III, 8. Les Anglois, qui, pour parestre gentils-hommes, sont toujours bottez et esperonnez dans les navires
, D'Aubigné, Faen. IV, 2. Bon vin, bon esperon
, Oudin, Curiosités.
ÉTYMOLOGIE
Éperon ; provenç. esperonar ; espagn. espolear ; portug. esporear ; ital. speronare, spronare.