« éloge », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
éloge
- 1Discours public fait à l'honneur de quelqu'un, après sa mort. Éloge funèbre. Éloge historique.
Discours académique fait dans les mêmes circonstances. L'éloge de Bossuet, de Racine. Les éloges de Fontenelle sont des chefs-d'œuvre.
- 2 Par extension, louange de quelqu'un ou de quelque chose.
D'éloges on regorge ; à la tête on les jette, Et mon valet de chambre est mis dans la gazette
, Molière, Mis. III, 7.Ils citent nos pères avec éloge
, Pascal, Prov. 5.Ces esprits frivoles… Avalent sans dégoût le plus grossier éloge
, Boileau, Épît., IX.Tout éloge imposteur blesse une âme sincère
, Boileau, ib.Il vous comble partout d'éloges fastueux
, Boileau, Art p. 1.Ne vous enivrez point des éloges flatteurs Qu'un amas quelquefois de vains admirateurs Vous donne en ces réduits…
, Boileau, ib.Sitôt que l'auteur signe un écrit qu'il proclame, Son nom doit partager et l'éloge et le blâme
, Gilbert, Mon apologie.Les éloges indirects sont les seuls qui puissent faire quelque impression
, Genlis, Ad. et Théod, t. II, lett. I, p. 1, dans POUGENS.Je sauve l'ennui d'un éloge menteur
, Lemercier, Clovis, II, 3.Faire l'éloge de, louer. Il a fait votre éloge.
Un certain hâbleur à la mine affamée, Qui vint à ce festin, conduit par la fumée, Et qui… A fait en bien mangeant l'éloge des morceaux
, Boileau, Sat. III.Cela fait son éloge, cela témoigne favorablement pour lui.
Voilà des choses qui font son éloge
, Sévigné, 209.Cette folie qui fait son éloge
, Bossuet, Fr. d'Ass. 1.À l'École de droit, être reçu avec éloge, être reçu avec l'unanimité de boules blanches ou avec la note supérieure.
HISTORIQUE
XVIe s. Je croy que ceux-là n'attendent de vous nul eloge pour le sujet que traictez
, Pasquier, Lettres, t. I, p. 558, dans LACURNE.
ÉTYMOLOGIE
Lat. elogium, note, observation, inscription tumulaire, du grec ἐλλόγιον, article d'un compte, de ἐν, et λόγος, dire, discours.