« échappatoire », définition dans le dictionnaire Littré

échappatoire

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

échappatoire

(é-cha-pa-toi-r') s. f.
  • Excuse frivole, subterfuge pour s'échapper, pour sortir d'embarras. Honorable défaite ! heureuse échappatoire ! Encores derechef me la fallut-il boire, Régnier, Sat. VIII. Expliquer d'une manière qui lui laissât quelque échappatoire, Bossuet, Var. 4. Si nous les pressons de nous montrer une église de leur croyance, toujours visible, ils se préparent une échappatoire, Bossuet, ib. 15. Mme la duchesse se mit à appeler Mme de Chartres mignonne ; monsieur le sut, il en sentit le ridicule et l'échappatoire de l'appeler madame, et il éclata, Saint-Simon, 24, 15.

HISTORIQUE

XVe s. Quant au second point [l'esclave chrétien livré au soudan], Jacques Cueur dit qu'il ne savoit ni avoit sceu rien de son eschappatoire [fuite] ni de sa reddition, Math. de Coucy, Hist. de Charles VII, p. 692, dans LACURNE. Nenny, il soit à mort jugé ; Ce n'est rien qu'un eschapatore [la demande du baptême], Et pourroit faire pis encore Qu'oncques ne fist…, Hist. du Théâtre fr. t. IV, p. 371, dans LACURNE.

XVIe s. Ils repliqueront que … qui [ce qui] est un autre eschapatoire ramasse en l'eschole des sophistes, lequel est de nulle valeur, Lanoue, 75. Ce que d'autres objectent, que… est aussi bien une evasion eschappatoire, Calvin, Instit. 1070. Si elles [les plaies] s'empirent demain, demain nous y pourvoirons d'aultres eschappatoires, Montaigne, IV, 276.

ÉTYMOLOGIE

Échapper, avec la finale atoire, au lieu de oire, justifiée par le bas-latin excapatum, supin de excapare.