« exilé », définition dans le dictionnaire Littré

exilé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

exilé, ée

(è-gzi-lé, lée) part. passé.
  • 1Expulsé hors de la patrie. Aristide exilé par l'ostracisme. Gémissant dans ma cour et plus exilé qu'elle, Racine, Bérén. III, 1. Du doux pays de nos aïeux Serons-nous toujours exilées ? Racine, Esth. I, 2.

    Fig. Tous nos vieux différends de leur âme exilés, Corneille, Ro dog. v, 2. Et laissez-moi du moins mourir persuadée Que déjà, de votre âme exilée en secret…, Corneille, Bérén. v, 5. Je verrai les soupçons exilés de mon cœur, Voltaire, Mérope, III, 6.

  • 2Éloigné de la cour par ordre du souverain. Je ne sais si vous savez que les maréchaux d'Humières et de Bellefonds sont exilés pour ne vouloir pas obéir à M. de Turenne, Sévigné, Lett. du 24 avril 1672.

    On disait dans le même sens exilé dans sa terre.

  • 3 Substantivement. Nérine, hé bien ! que dit, que fait notre exilée ? Corneille, Médée, III, 2. Un illustre exilé qui dans nos régions Fuit une cour féconde en révolutions, Voltaire, Scythes, I, 5.