« âtre », définition dans le dictionnaire Littré

âtre

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

âtre

(â-tr') s. m.
  • 1Partie de la cheminée où l'on fait le feu.

    Il n'y a rien de si froid que cet âtre, c'est-à-dire c'est une maison où l'on fait maigre chère. On dit plutôt au jour d'hui la cuisine y est froide.

  • 2Dans la verrerie, pièce de grès couvrant le fond des fours.

    En termes d'émailleur, pièce ou morceau de terre cuite qu'on place dans le fourneau.

HISTORIQUE

XIIIe s. Qui n'a ses enfants dont repaistre, Dont il a sept ou huit à l'aistre, Du Cange, astrum. Si com le chat qui crout [est accroupi] en l'aistre, Fabl. mss. dans SAINTE-PALAYE, Gloss.

XIVe s. Et s'ot devant lui un monceil De cendres en l'aistre del fu, Ph. Mouskes dans SAINTE-PALAYE, Gloss.

XVe s. Le suppliant trouva en ung viel aistre, où il y avoit ung four, du seigle nouveau, Du Cange, astrum. … Comme un chat qui est en l'aistre, Qui brûle son poil et qui l'art, Deschamps, dans SAINTE-PALAYE, Gloss.

XVIe s. En sa maison il n'y avoit rien plus froid que l'atre, et tous les prisonniers s'en estoient fuis de sa bourse, Despériers, Contes, CXVIII.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, aise ; bas-lat. astracum, astrum. Papias (XIIe s.), dans son glossaire, donne à atrium le sens de cuisine, et de là pourrait être venu le mot âtre ; mais l's, qui se trouve dans aistre, dans le wallon aise, et dans le bas-latin, rend cette étymologie difficilement acceptable. On a dans l'ancien haut allemand Astrih, allemand moderne Estrich, plancher carrelé ; c'est là qu'est l'étymologie.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ÂTRE. - ÉTYM. Ajoutez : Avant d'accepter l'étymologie par l'allem. Estrich, consultez ce qui est dit à l'étymologie de ÊTRES.