« zéphire », définition dans le dictionnaire Littré

zéphire ou zéphyr

• 1Nom que les anciens donnaient au vent d'occident (on met une majuscule). Le souffle du Zéphire.
• 2Dans la Fable, le vent d'occident personnifié et qualifié de dieu (on met une majuscule). Les amours de Flore et de Zéphire. Le vent Eure et le vent Zéphire à cela n'eurent rien à dire, Scarron, Virg. I. Elle [Psyché] se sentit enlever en l'air ; d'abord elle se tint pour perdue… c'était le Zéphire qui incontinent la tira de peine et lui dit l'ordre qu'il avait de l'enlever de la sorte, La Fontaine, Psyché, I, p. 35.
• 3Tout souffle de vent doux et agréable (on met une minuscule). En cet endroit le baume, en cet autre la myrrhe Me portent leurs parfums sur l'aile du zéphire, Godeau, Poésies, 1re partie, Églogue 4. Tout vous est aquilon [à vous roseau] ; tout me semble zéphyr [à moi chêne], La Fontaine, Fabl. I, 22. … dans la saison Que les tièdes zéphyrs ont l'herbe rajeunie, La Fontaine, ib. v, 8. Un jeune prince, au retour des zéphyrs, se promenait dans un jardin délicieux, Fénelon, t. XIX, p. 78. La nuit, qui sur son char s'élève au firmament, Amène le repos, suspend le mouvement ; Et le bruit faible et doux du zéphire et de l'onde Se fait entendre seul dans le calme du monde, Saint-Lambert, Sais. I. Zéphire nous portait ses fleurs fraîches écloses, De son aile embaumée il secouait les roses, Delille, Parad. perdu, VIII. Elle passait comme un zéphyr, Et la terre était consolée, Béranger, Petite fée.

  Terme de marine. Léger souffle de vent. Il est, Châteaubriand, de glorieux navires, Qui veulent l'ouragan plutôt que les zéphires, Hugo, Odes, III, 2.

  Fig. Un petit zéphyr de fortune lui tourne la tête comme aux autres, Courier, Lett. I, 126.

• 4 Terme de danse. Pas de zéphire, pas qui se fait en se tenant sur un pied, et balançant l'autre en avant et en arrière.
• 5Nom donné, dans l'armée, à des soldats de compagnie de discipline qu'on envoie d'ordinaire en Algérie. Un zéphire. Des zéphires.