« vigilant », définition dans le dictionnaire Littré

vigilant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

vigilant, ante

(vi-ji-lan, lan-t') adj.
  • Qui veille avec beaucoup de soin à ce qu'il doit faire. Rien n'est égal à l'amitié de cette bonne duchesse pour moi, et aux vues qu'elle a pour me faire plaisir ; c'est une bonne et solide et vigilante amie, Sévigné, 579. On ne fait qu'ajouter à la louange de grand magistrat et de sage ministre celle de sage et vigilant père de famille qui n'a pas été jugée indigne des saints patriarches, Bossuet, le Tellier. Merci, que le prince de Condé et le vigilant Turenne n'ont jamais surpris dans un mouvement irrégulier, Bossuet, Louis de Bourbon. C'est ce qui fit faire à Charlemagne, prince le plus vigilant et le plus attentif que nous ayons eu, bien des règlements pour empêcher qu'on ne dégradât les fiefs en faveur de ses propriétés, Montesquieu, Esp. XXXI, 8. Egisthe… Vigilant, soupçonneux, par le crime éclairé, Voltaire, Oreste, I, 2.

    Il se dit aussi des choses. Rien ne peut arrêter sa vigilante audace [de Louis XIV] : L'été n'a point de feux, l'hiver n'a point de glace, Boileau, Lutr. II. On m'élevait alors, solitaire et cachée, Sous les yeux vigilants du sage Mardochée, Racine, Esth. I, 1. C'était des tristes Juifs l'espérance dernière Que mes soins vigilants cachaient à la lumière, Racine, Athal. v, 2. Une clef vigilante a, pour cette journée, Sous le cèdre enfermé la robe d'hyménée. Chénier, la jeune Tarentine.

HISTORIQUE

XVIe s. Le bon chevalier, qui estoit vigillant, vint en la basse cour du chasteau, et demanda où estoit son prisonnier, le Loyal serviteur, I, 20.

ÉTYMOLOGIE

Lat. vigilantem, de vigilare, veiller.