« véritable », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
véritable
- 1Qui s'attache à la vérité.
J'ai monté pour vous dire, et d'un cœur véritable, Que j'ai conçu pour vous une estime incroyable
, Molière, Mis. I, 2.Mais, mon père, si le diable ne répond pas la vérité ? car il n'est guère plus véritable que l'astrologie…
, Pascal, Prov. VIII.Si elles [les précieuses] sont coquettes, je n'en dirai rien ; car je fais profession d'être un auteur fort véritable et point médisant
, Mlle de Montp. Portr. des précieuses.Être véritable dans ses paroles, dans ses promesses, dire toujours la vérité, tenir toujours ses promesses.
- 2Conforme à la vérité.
Mais il est véritable aussi que votre esprit Se gendarme toujours contre tout ce qu'on dit
, Molière, Mis. II, 5.Il y a [dans une lettre de Bussy au roi]… des tours pour le porter à vous secourir qui ne sont que trop singuliers, trop pressants et trop véritables
, Sévigné, à Bussy, 17 juin 1687.Parce qu'il y a des religions fausses, s'ensuit-il qu'il n'y en ait pas une véritable ?
Bossuet, Anne de Gonz.Madame, il faut vous faire un aveu véritable
, Racine, Bérén. v, 6. - 3Réel. Le véritable prix des choses.
Saint Louis fit voir que la véritable piété n'est pas contraire à la véritable valeur
, Fléchier, Panég. de St Louis.Mais que son amitié soit véritable ou feinte
, Racine, Brit. v, 1.Je confesse à vos pieds ma véritable offense
, Racine, Phèdre, IV, 2.Ma honte est véritable
, Voltaire, Mort de Cés. III, 2. - 4Non autre que ce qu'il paraît. De véritable or. De véritable champagne. Un diamant véritable.
Le véritable Amphitryon Est l'Amphitryon où l'on dîne
, Molière, Amph. III, 5.Je me fais un plaisir… De pouvoir, moi vivant, dans peu les désoler [mes héritiers]… Arracher de leurs yeux de véritables larmes
, Boileau, Sat. x.Un véritable ami, un ami effectif, un ami solide.
Qu'un ami véritable est une douce chose !
La Fontaine, Fabl. VIII, 11. - 5Bon, excellent dans son genre. Un véritable savant. Un véritable orateur.
HISTORIQUE
XVe s. Mais ton ayde insuperable, Ta science veritable Le puevent de tout deffendre
, Chartier, Esper. ou consol.
XVIe s. Encore que tous les hommes fussent mensongers et infideles, toutesfois Dieu ne laisse point d'estre veritable
, Calvin, Inst. 1060. Celuy qui dict vray, parce qu'il y est d'ailleurs obligé, il n'est pas veritable suffisamment
, Montaigne, III, 52. Quant aux miracles, ils disent que ceux de Christ ont esté veritables pour approuver sa doctrine
, D'Aubigné, Hist. I, 65.
ÉTYMOLOGIE
Dérivé de vérité, comme charitable de charité. Au XIIe siècle on disait verable
, Th. le mart. 102.