« u », définition dans le dictionnaire Littré
u
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
u
s. m.
- 1La cinquième des voyelles et la vingt et unième lettre de l'alphabet. Un grand U. Un petit u.
M. Jourdain : Et toi, sais-tu bien comme il faut faire pour dire un u ? - Nicole : Comment ? - M. Jourdain : Oui ; qu'est-ce que tu fais quand tu dis u ? - Nicole : Quoi ? - M. Jourdain : Dis un peu u, pour voir. - Nicole : Eh bien ! u. - M. Jourdain : Qu'est-ce que tu fais ? - Nicole : Je dis u. - M. Jourdain : Oui ; mais quand tu dis u, qu'est-ce que tu fais ?… tu allonges les lèvres en dehors, et approches la mâchoire d'en haut de celle d'en bas : u, vois-tu ? je fais la moue, u
, Molière, Bourg. gent. III, 3. - 2On distinguait autrefois deux sortes d'u, l'u voyelle et l'u consonne qui est le v.
- 3Il se met après le g quand on veut donner au g un son dur devant e et i : guenon, guide.
- 4On met un tréma sur l'u quand on veut indiquer qu'il se prononce séparément de la voyelle qui le précède : Ésaü, Saül.
- 5Membre d'U ; les treillageurs nomment ainsi les parties de leurs ouvrages d'une forme longue et étroite, comme les larmiers, les bandeaux, etc. lesquels sont remplis par des compartiments disposés en chevrons frisés en forme d'U, ou pour mieux dire de V.
L'usine de la Franche-Comté fabrique les nouveaux fers spéciaux dits fers à U, etc. dont l'usage est encore peu répandu
, Ch. Garnier, Monit. univ. 6 sept. 1867, p. 1481, 3e col.
HISTORIQUE
XVIe s. Je voy toutes les nations de l'Europe incliner en ceste opinion, et qu'il n'y a que nostre France où l'on prononce l'u comme nous faisons
, Pasquier, Lettres, t. I, p. 147.
ÉTYMOLOGIE
U latin.