« terrer », définition dans le dictionnaire Littré
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terrer
- 1 Terme d'agriculture et de jardinage. Mettre de nouvelle terre au pied d'une plante. Terrer un arbre.
Répandre de la terre sur les prairies et les gazons.
Mêler ensemble différentes sortes de terres.
Reporter dans le haut d'une propriété en pente la terre que les eaux ont entraînée en bas.
- 2Terrer une étoffe, l'enduire de terre à foulon, pour la dégraisser.
Terrer un artifice, en garnir la gorge de poussière de terre.
Terrer le sucre, couvrir le fond du pain avec une couche de terre argileuse détrempée.
Les encourager… non-seulement à terrer et à blanchir leurs moscouades, mais aussi à raffiner leurs sucres
, Arrêt du conseil, 26 oct. 1672. - 3 V. n. En parlant de certains animaux, creuser la terre pour s'y loger. Le lapin terre, et le lièvre ne terre pas.
- 4Se terrer, v. réfl. Être terré, couvert de terre. La vigne se terre quelquefois.
Le sucre se terre avant d'être mis en formes.
- 5Se terrer, se cacher sous terre, en parlant de certains animaux. Les lapins se sont terrés.
Lorsqu'elles [les perdrix rouges] sont suivies de près, elles se réfugient dans les bois, se perchent même sur les arbres, et se terrent quelquefois, ce que ne font point les perdrix grises
, Buffon, Ois. t. IV, p. 216.Par extension.
Les naturels ont déjà abandonné Les yourtes dans lesquelles ils se terraient comme des blaireaux pendant tout l'hiver
, La Pérouse, Voy. ch. XXII, p. 146. - 6 Terme de guerre. Se mettre à couvert du feu de l'ennemi par des travaux de terre. Les assiégeants s'étaient si bien terrés, qu'ils étaient à l'abri du feu de la place.
HISTORIQUE
XIIIe s. De sus le font terrer [un engin de guerre], que li Turc ne l'arsisent
, Ch. d'Ant. Compl. 110.
XVe s. [L'aigle] D'autre aigle ne veult riens acquerre, Son nif ne son aire conquerre ; Il luy souffist qu'elle surmonte En son païs où elle terre [habite]
, Deschamps, Poésies mss. f° 317.
ÉTYMOLOGIE
Terre.