« suborneur », définition dans le dictionnaire Littré
suborneur
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suborneur, euse
(sub-or-neur, neû-z') s. m. et f.
- 1Celui, celle qui suborne. Suborneur de témoins.
Un fourbe cependant, assez haut de corsage, Et qui lui ressemblait [à l'honneur] de geste et de visage, Prend son temps, et partout ce hardi suborneur S'en va chez les humains crier qu'il est l'honneur
, Boileau, Épît. X.Vous, messieurs les inconnus, tant présents qu'absents, vous êtes des suborneurs de filles
, Dancourt, Prix de l'arquebuse, se. 11.Fig.
Sachez qu'entre deux personnes du même âge, il n'y a d'autre suborneur que l'amour
, Rousseau, Hél. III, 11. - 2 Adj. Qui séduit, trompe.
N'écoutons plus ce penser suborneur Qui ne sert qu'à ma peine
, Corneille, Cid, I, 9.Et je pourrai souffrir qu'un amour suborneur Sous un lâche silence étouffe mon honneur !
Corneille, ib. III, 3.Un mot suborneur
, La Fontaine, Faucon.Ce charme suborneur
, Voltaire, Orph. de la Chine, II, G.Il n'aima plus que le honteux honneur De savoir plaire au monde suborneur
, Gresset, Ver-vert, NI.En lui laissant son véritable titre [au Mariage de Figaro], on eût lu l'Époux suborneur
, Beaumarchais, Mar. de Fig. Préface.
HISTORIQUE
XVIe s. Il appelloit Jesus novaliste, suborneur, troubleur d'Israel
, D'Aubigné, Faen. IV, 9.
ÉTYMOLOGIE
Suborner.