« sacre », définition dans le dictionnaire Littré
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sacre [1]
- 1Action par laquelle on sacre un roi.
Le sacre n'est qu'une cérémonie, mais elle en impose au peuple
, Voltaire, Hist. Parlem. XXXIV.Quoique Philippe n'eût encore que sept ans, la cérémonie de son sacre se fit à Reims le 23 mai, jour de la Pentecôte 1059, du vivant de son père, qui mourut l'année d'après
, Brial, Mém. hist et lit. anc. t. IV, p. 490.Fig.
[Napoléon] Des porte-clefs anglais misérable risée, Au sacre du malheur il retrempe ses droits
, Hugo, Orient. 40. - 2L'action par laquelle on sacre un évêque.
Pour dire un mot de moi en particulier et sur un fait dans le fond très indifférent, étais-je indigne d'être invité par M. de Cambrai à faire son sacre, moi qu'il appelait, quoique indigne, son père et son maître ?
Bossuet, Remarques sur la rép. de M. de Cambrai, Avant propos. - 3Se disait de la procession de la Fête-Dieu. Le sacre d'Angers.
HISTORIQUE
XIIe s. Ã tel sacre ne dut prodome metre destre
, Th. le mart. 127.
XVe s. Ceux de la cité de Reims doivent le sacre du roi
, Froissart, II, II, 74. De ce sacre sont tous les roys de France Oint et sacré, et non autre lignée
, Deschamps, Sur quels points doit durer ce royaume. Encore ay-je d'autres veüs Jurer le sang que Dieux jecta, Et par le ventre Dieu le plus, Par le sacre que Dieux sacra, Par cil qui sa mort pardonna
, Deschamps, Poés. mss. f° 32. La veille du sacre [de la Fête-Dieu]
, Hist. d'Artus III, p. 748, dans LACURNE.
XVIe s. De son bon gré ta gent bien disposée Au jour très saint de ton sacre courra
, Marot, IV, 321.
ÉTYMOLOGIE
Voy. SACRER ; provenç. et ital. sagra ; espagn. sacra.