« sévir », définition dans le dictionnaire Littré

sévir

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

sévir [1]

(sé-vir) v. n.
  • 1Agir avec rigueur contre les personnes. Il est imprudent de sévir, à moins qu'en sûreté l'on ne puisse punir, Crébillon, Catilina, IV, 1. À quoi servent les lois, si vous vous mettez à leur place, et si vous sévissez pour des crimes inconnus ? Diderot, Lett. à Mlle Voland, 28 sept. 1761. Sachant en pareil cas comme les choses se passent, et que l'usage est de sévir contre les libraires en ménageant les auteurs, Rousseau, Conf. X.

    Agir avec rigueur contre les choses. Il faut sévir contre cet abus, contre ce genre de crimes. Nous avons déjà sévi contre le fanatisme ridicule et scandaleux qu'ils [les jansénistes] cherchaient à répandre par leurs convulsions ; que ne sévissons-nous aussi contre les intrigues sourdes qu'ils font jouer pour exciter du trouble ? que ne sévissons-nous contre l'acharnement avec lequel ils violent sans cesse la loi du silence, en disant toujours qu'il faut se taire ? D'Alembert, Œuv. t. V, p. 224.

  • 2 Terme de palais. Il se dit d'un supérieur à l'égard d'un inférieur ; d'un père à l'égard de son fils, etc. Maltraiter, user de violence.
  • 3Exercer des ravages, en parlant d'un fléau. La peste sévissait en Égypte.

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

ÉTYMOLOGIE

Lat. sævire, exercer des actes de cruauté, de violence ; dénominatif de sævus.