« rifler », définition dans le dictionnaire Littré
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rifler
Terme vieilli.
- 1Égratigner, écorcher.
Fig. Piller, voler.
Antoine des lointains climats, Ayant riflé jusqu'aux goujats… Paraît avec nombreuse troupe
, Jacques Moreau, la Suite du Virgile travesti, VIII.Si la mèche était éventée, Qu'on feroit bonne picorée ! Ou si corsaire était Turnus, Il vous rifleroit rasibus, Ou brûleroit ribon ribene, Et vos vaisseaux et leur antenne
, ID. ib. X. - 2 Terme de métier. Unir ou aplanir avec le riflard.
Limer dans des ciselures ou cannelures (voy. RIFLARD 1).
Les Gracques, fondus au sable, ont été riflés outre mesure ; sous prétexte d'effacer les bavures, on a donné au travail du sculpteur un accent uniforme qui ne pouvait se rencontrer ni dans la terre, ni dans le plâtre
, G. Planche, Revue des Deux-Mondes, 16 sept. 1855, p. 1153.
HISTORIQUE
XIIe s. Si se trenchierent, si cume fud lur usages, de cultels, et riflerent la charn jesque il furent sanglenz
, Rois, p. 317.
XIVe s. Vous estes bonnes gens, on vous doit bien loer ; Vous avez bien à boire et très bien à rifler
, Guesclin. V. 7192.
XVe s. Tout le plat pays estoit rifflé
, Froissart, II, II, 40. Et les coups s'en vont à neant en riflant parmy les escus
, Perceforest, t. I, f° 45. [Les femmes] à tous propos, Sans nul repos, Sont demandantes… Mais ravissantes, Rifflantes, Puis tournant le dos
, Guill. D'Alexis, Blason des faulses amours, édit. goth. de RAULIN GAULTIER, f° 15, recto.
ÉTYMOLOGIE
Autre forme de rafler.