« replet », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
replet, ète
- Qui a trop d'embonpoint.
Vous êtes pourtant plus replet, Au lieu qu'il était maigrelet
, Scarron, Virg. VIII.Elle se transforma en une petite femme replète
, Scarron, Rom. com. II, 10.Partant, lecteurs, si quelqu'un se présente à vos regards, ayant face riante, Couleur vermeille et visage replet
, La Fontaine, Papef.Peut-être la constitution lâche, molle et replète étant bien d'un Silène, d'une bacchante et d'autres êtres crapuleux, conviendrait-elle tout à fait dans une bacchanale
, Diderot, Salon de 1767, Œuv. t. XV, p. 145, dans POUGENS.Il ne se dit pas des animaux ; Châteaubriand ne l'a dit de l'ours qu'en le comparant à un ermite : L'ours n'est pas toujours renfermé dans le trou d'un pin ; il habite souvent une tanière dont il a bouché l'entrée ; cet ermite est quelquefois si replet qu'il peut à peine marcher, quoiqu'il ait vécu une partie de l'hiver sans nourriture, Amér. Chasse.
HISTORIQUE
XIVe s. À ceux qui sont replès de mauvaises humeurs
, H. de Mondeville, f° 44. Ceulz desquelz la nature est trop replete et mal disposée
, Oresme, Eth. 220.
XVe s. Criant haultement devant les portes des royaulx palais, devant les fenestres des prelats cras et replès
, Chastelain, Expos. s. vér. mal prise.
XVIe s. Et puis il n'estoit pas encore bien eveillé, comme sont gens replets, et qui ont repu au soir
, Despériers, Contes XXIX.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. replet ; espagn. repleto ; du lat. repletus, rempli, de replere, remplir, fait de re, et plere, emplir (voy. PLEIN).