« relire », définition dans le dictionnaire Littré

relire

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

relire

(re-li-r') v. a.

Il se conjugue comme lire.

  • 1Lire de nouveau. Non-seulement je lis vos lettres avec plaisir, ma chère fille, mais je les relis avec une tendresse qui m'occupe et qui me fait aimer mes promenades solitaires, Sévigné, 583. Quelle pitié de voir l'orateur entrepris Relire dans la voûte un sermon mal appris ! Sanlecque, dans RICHELET. L'Écossais pendant ce temps-là relisait Fingal ; le professeur d'Oxford relisait Homère ; et tout le monde était content, Voltaire, Dict. phil. Anc. et mod. Je vous relis toujours, et je vous aime de même, Voltaire, Lett. d'Alembert, 16 mars 1776. Le Philosophe sans le savoir, mon cher ami, n'est pas, à la vérité, une pièce faite pour être relue, mais bien pour être rejouée, Voltaire, Lett. Damilaville, 1er avr. 1766. Je ne relis point les ouvrages de Sénèque sans m'apercevoir que je ne les ai point encore assez lus, Diderot, Claude et Nér. II, 2.

    Absolument. Il [Godeau] disait que le paradis d'un auteur, c'était de composer ; que son purgatoire, c'était de relire et de retoucher ses compositions, Pellisson, Hist. Acad. IV, Godeau. Je me promène et je relis vos lettres avec une extrême tendresse ; je serais bien fâchée de n'aimer point à relire, Sévigné, 15 fév. 1690. À Paris, on ne relit point ; vive la campagne, où le temps est à nous, Voltaire, Lett. d'Alembert, 20 avr. 1761. Je suis seul, relisons, Delavigne, Louis XI, I, 3. À mon âge, je ne lis plus, je relis, Mot de ROYER-COLLARD.

  • 2Se relire, v. réfl. Lire ce qu'on vient d'écrire. Relisez-vous et ponctuez.

HISTORIQUE

XIIIe s. Quant les cartes [lettres] furent escrites et saielées [scellées] et reliutes, Ph. Mouskes, mss. p. 264, dans LACURNE, au mot liutes. Les livres lis et les relis, Encerche bien et si eslis Qu'est verités ne qu'est contreuve [mensonge], Distiques de Cator.