« quinaud », définition dans le dictionnaire Littré
quinaud
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
quinaud, aude
(ki-nô, nô-d') adj.
- qui vieillit. Confus, honteux d'avoir eu le dessous.
Bien que maître Denis, savant en la sculpture, Fît-il avecq' son art quinaude la nature
, Régnier, Sat. X.Sur le déclin de la dixième année, Prit notre ville, et nous fit tous quinauds
, Du Cerceau, Poés. le Poëte tapissier.
HISTORIQUE
XVIe s. Voulez vous payer ung bussart de vin breton, si je vous foys quinault en ce propous ?
Rabelais, Garg. I, 13. Vilain quignaud que tu es, Au nez camard et punais
, Des Accords, les Touches, p. 37, dans LACURNE. Les medailles anciennes nous representent Socrates comme un des plus laits quinaux qu'on eust seu penser
, Contes de Cholières, f° 146, dans LACURNE.
ÉTYMOLOGIE
Anciennement, quine, grimace, faire la quine, se moquer. Quine à son tour est un abrégé de quine-mine qui se disait d'une espèce de grimace moqueuse faite en appuyant le pouce contre la joue et en battant la main ouverte comme une aile ; du lat. quini, cinq, à cause que les cinq doigts étaient employés dans la quine-mine.