« queux », définition dans le dictionnaire Littré

queux

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

queux [1]

(keû) s. f.
  • Sorte de pierre à aiguiser. Queux à faux. Queux à l'huile. La torpille endort le bras sans être engourdie ; la pierre queux ou affiloire fait trancher le rasoir et ne tranche pas, La Mothe le Vayer, Dial. d'Or. Tubero, t. II, p. 93, dans POUGENS.

    On écrit aussi, mais à tort, queue.

HISTORIQUE

XIIIe s. …Kueus [cuisiniers] Avoient aiguisié à keus Leur coutiaus…, Bl. et Jeh. 4598.

XIVe s. Un grant queux à aiguiser sarpes, Du Cange, quauria.

XVIe s. Qu'il ressembloit à la queu, qui rendoit le cousteau aiguisé et prest à couper, elle ne le pouvant faire, Paré, t. III, p. 688. Les cueux de plomb [lingots par assimilation de forme], Montaigne, I, 54. [La jalousie] Queux où l'amour aiguise et trempe son malheur, Am. Jamyn, Poésies, p. 186, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Berry, cous, masculin ; saintong. coue ; picard, keuche, keusse, queusse ; Hainaut, keuche, kuèche ; wallon, keûs ; provenç. cot ; ital. cote ; du lat. cotem ; sansc. ço, aiguiser, et çana, queux. On trouve dans des textes officiels la forme provinciale queusche : Queusches le 100 pesant payera 3 sols, Tarif, 18 sept. 1664.