« prieur », définition dans le dictionnaire Littré
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prieur
- 1Prieur conventuel régulier, ou, simplement, prieur, celui qui régit des religieux en communauté ; il est opposé à prieur conventuel séculier et commendataire ; il ne diffère de l'abbé que de nom ; il en a toute l'autorité.
Je [moi, la Mollesse] croyais… Que l'Église du moins m'assurait un asile ; Mais en vain j'espérais y régner sans effroi ; Moines, abbés, prieurs, tout s'arme contre moi
, Boileau, Lutr. II.Prieur claustral, celui qui gouverne les religieux sous un abbé régulier, ou dans les abbayes et les prieurés qui sont en commende.
Dans l'abbaye de Cluny, on appellait grand prieur un religieux qui avait la première dignité après l'abbé.
Prieur commendataire, bénéficier qui jouissait, en tout ou en partie, des revenus d'un prieuré, et qui en portait le titre, sans avoir aucune autorité sur les religieux.
Prieur séculier, celui qui, n'étant soumis à aucune règle, possède un prieuré à titre de bénéfice simple.
Prieur-curé, religieux qui possédait une cure dans l'ordre des chanoines réguliers.
- 2Titre de dignité dans quelques sociétés. Prieur de Sorbonne, bachelier qui présidait pendant un an aux assemblées de la maison de Sorbonne
- 3Grand prieur, titre qui se donnait à un chevalier de Malte revêtu d'un bénéfice de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, appelé grand prieuré Grand prieur de France. Grand prieur de Champagne.
- 4Titre de magistrats suprêmes dans quelques républiques italiennes.
De trois en trois mois, elle [Florence] se choisit, pour son administration, des magistrats qu'elle appelle prieurs, et qui sont pris dans diverses professions
, Legrand D'Aussy, Instit. Mém. scienc. mor. et pol. t. v, p. 471.Le prieur du peuple romain, officier de Rome qui répond à nos maires et que le pape nomme tous les trois mois.
PROVERBE
Il faut toujours dire du bien de M. le prieur, c'est-à-dire il faut ménager dans ses discours les personnes de qui on dépend.
HISTORIQUE
XIIe s. Dunc [il] ad fait le priur tresqu'al covent aler…
, Th. le mart. 160.
XIIIe s. Et ge les voi, les jengleors, Plus cras [gras] qu'abbés ne que priors
, la Rose, 2568.
XVe s. Et ainsi instituerent les Florentins leurs prieurs des arts et conseil des anciens
, Chartier, l'Esperance, p. 315.
XVIe s. L'archier crioit : Monsieur le priour, monsieur l'abbé futur…
, Rabelais, I, 44.
ÉTYMOLOGIE
Lat. priorem, qui précède, qui est plus en avant, comparatif dont primus est le superlatif.