« préau », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
préau
- 1Petit pré (inusité en ce sens).
- 2Espace découvert au milieu d'un cloître.
Les jansénistes… remplirent Paris de convulsions et attirèrent le monde à leur préau
, Voltaire, Dict. phil. Convulsions. - 3Cour d'une prison.
J'apprends, madame, que vous avez perdu M. d'Argenson… nous sommes tous comme des prisonniers condamnés à mort, qui s'amusent un moment sur le préau, jusqu'à ce qu'on vienne les chercher pour les expédier ; cette idée est plus vraie que consolante
, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 31 août 1764. - 4Salle où les élèves d'une école prennent leurs récréations.
Endroit d'une école primaire où les élèves prennent leur rang pour entrer en classe.
HISTORIQUE
XIIe s. Issons [sortons] nous en là fors en cest prael
, Ronc. p. 201.
XIIIe s. Dortor et refretor avoient, belle yglise, Vergiés, praiaux et troilles, trop beau leu à devise
, Rutebeuf, 184. Et en toutes les autres eles [ailes] et en prael du milieu mangoient de chevaliers si grant foison, que je ne scé le nombre
, Joinville, 206.
XVe s. Les prez sont près, les jardins deduisables, Les beaux preaulx, fontenis bel et cler
, Deschamps, le Bois de Vincennes.
XVIe s. Un preau couvert de cerisiers et bien clos de haies de rosiers et de grosseillers fort hauts
, Marguerite de Navarre, Nouv. XLIV.
ÉTYMOLOGIE
Prov. pradelh, prael ; espagn. pradillo ; ital. pratello ; du latin pratellum, diminutif de pratum, pré. Dans l'ancienne langue, preaus est le nominatif, preel est le régime.