« permanent », définition dans le dictionnaire Littré
permanent
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permanent, ente
(pèr-ma-nan, nan-t') adj.
- 1Qui dure sans changer.
Vois-tu, passant, couler cette onde, Et s'écouler incontinent ? Ainsi fait la gloire du monde, Et rien que Dieu n'est permanent
, Malherbe, VI, 23.L'homme n'a point ici de cité permanente
, Corneille, Imit. de J. C. II, 1.L'homme sage est permanent comme le soleil ; le fou change comme la lune
, Bossuet, Politique, V, I, 2.Le bonheur est un état permanent, et il diffère ainsi du plaisir, qui n'est qu'un état passager
, Bonnet, Œuvr. mêl. t. XVIII, p. 183, dans POUGENS.On voit par là combien il [Richelieu] savait soumettre l'insolence de ses passions passagères à l'intérêt permanent de sa politique
, Voltaire, Mœurs, 176. - 2Qui est à demeure. Fortification permanente, par opposition à fortification passagère, fortification qui a pour objet de renforcer des positions qu'un État a un intérêt majeur et permanent à garder.
Qui est constamment en fonctions, en organisation. Assemblées permanentes. Armée permanente.
- 3 Terme de chimie. Se dit d'un gaz qui conserve l'état aériforme à toutes les températures et sous toutes les pressions.
HISTORIQUE
XIIIe s. Li consaulx [le conseil] Deu est parmenans
, Psaumes en vers, dans Liber psalm. p. 282.
XIVe s. Et pour ce que il cuident bien que felicité fust chose permanente et non pas muable ou variable de logier…
, Oresme, Eth. 23.
XVIe s. L'honneste est stable et permanent… l'utile se perd et eschappe facilement
, Montaigne, II, 70.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. permanen ; catal. permanent ; espagn. et ital. permanente ; du lat. permanere, de per, et manere, demeurer (voy. MANOIR).