« palet », définition dans le dictionnaire Littré

palet

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

palet [1]

(pa-lè ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas ; au pluriel l's, se lie : des pa-lè-z arrondis ; palets rime avec traits, succès, paix, etc.) s. m.
  • 1Pierre ou morceau de métal plat et rond, qu'on jette le plus près possible d'un but marqué. Quelques enfants du village, couverts de brocarts d'or tout déchirés, jouaient au palet à l'entrée du bourg, Voltaire, Candide, 17. Lorsque vous prenez trop d'audace, Il vous survient même disgrâce Qu'aux joueurs de petits palets : Le but les renvoie et les chasse, Quand ils le heurtent de trop près, Panard, Œuv. t. III, p. 356, dans POUGENS.
  • 2 Terme d'antiquité. Morceau très pesant de pierre, de fer ou de cuivre, qui servait dans le jeu du disque. Achille dans les champs Élysées joue au palet sur l'herbe, Fénelon, Dial. des morts anc. Dial. 6. Quelquefois il [Milon] se plaçait sur un palet qu'on avait huilé pour le rendre plus glissant, et les plus fortes secousses ne pouvaient l'ébranler, Barthélemy, Anach. ch. 38.

HISTORIQUE

XIVe s. Assez près, ainsi comme un ject de palet, Modus, f° LVI, verso.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, palâ, palaû. Diminutif masculin de pale ; un masculin se trouve en effet dans Ronsard : Qu'Hyacinthe tuas, Quand le pal lui ruas D'art et non d'aventure, 539. Il y a un autre palet, d'origine inconnue, qui signifie baraque, boutique en un champ de foire : XVe siècle. Le pelletier à son valet : Ne bouge, tant je reviengne, Dicy ; entendstu, mon varlet ? Et prends bien garde à ton palet, Rec. de farces, p. 150. À Avranches, le champ de foire s'appelle le champ du palet.