« péronnelle », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
péronnelle
- Terme de dénigrement. Jeune femme sotte et babillarde.
Taisez-vous, péronnelle ; Allez philosopher tout le saoûl avec elle
, Molière, F. sav. III, 8.Dans les gardes françaises J'avais un amoureux… Mais de la colonelle C'est le plus scélérat ; Pour une péronnelle, Le gueux m'a planté là
, Vadé, Amante abandonnée.
HISTORIQUE
XVIe s. Avous point vu la perronnelie ?
Chanson du temps de Louis XII, dans LAMONNOYE, Glossaire. Le remede de la peronelle contre la solution de la continuité, dedié à la marechale de Balagny, Biblioth. de M. Guillaume, à la suite des aventures du baron de Faeneste
,
ÉTYMOLOGIE
Peronnelle était un nom propre (XIVe siècle : Peronnelle Porée, Taille de Paris, p. 2), analogue à Perette, et devenu un nom commun comme catin.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
PÉRONNELLE. - HIST. Ajoutez : XVe s. Avous [avez-vous] point veu la Perronnelle Que les gendarmes ont emmenée ? Chansons du XVe siècle, p. 41, publiées par M. G. Paris, qui remarque : " Péronnelle est devenu un nom commun, non pas, comme le dit M. Littré, par un développement analogue à celui d'autres noms propres, mais grâce à la popularité de la chanson (cette chanson, malgré son peu de valeur, a été extraordinairement populaire). En Provence, le souvenir de la vieille chanson est seul resté populaire ; on dit cantar la Peronelo, dans le sens de parler pour rien. Dans Oudin, Curiositez françoises, p. 316, on trouve : chanter la perronelle, dire des sottises, niaiser. Perronnelle est proprement le diminutif de Perronne, nom de femme formé sur Pierre. "