« ondoyer », définition dans le dictionnaire Littré
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ondoyer
- 1 V. n. Se mouvoir en ondes.
Une plume touffue ondoyait sur sa tête
, Mairet, Mort de Chrispe, I, 3.Je voyais les moissons, du soleil éclairées, Ondoyer mollement sur les plaines dorées
, Saint-Lambert, Sais. II.Ses rangs pressés [d'une foule] ondoyaient et se repliaient sur eux-mêmes, comme une moisson que les vents agitent
, Barthélemy, Anach. ch. 76.Des forêts de drapeaux, d'enseignes, de bannières, Marquant les rangs, les chefs, les bataillons divers, Au centre de l'armée ondoyaient dans les airs
, Delille, Parad. perdu, V.Sur deux rangs le cortége ondoie
, Hugo, Ballades, la Fiancée du timbalier. - 2 V. a. Baptiser un enfant sans observer les cérémonies de l'Église.
Enjoignons aux curés d'avertir les pères qu'il ne leur est point permis de baptiser, ou, comme on appelle, ondoyer dans leurs maisons leurs enfants qui se trouvent en danger de mort, s'il y a d'autres personnes, hommes ou femmes, capables de leur administrer ce sacrement
, Bossuet, Ordonn. synodale, 1691.
HISTORIQUE
XIIIe s. Toz li cuers [cœur] m'en va ondeant
, Ren. 2257. Sos [sous] Sarmazane avoit un vergier ondoiant De ciprès, de loriers
, Ch. d'Ant. v, 701. … Par quoy ti ondoyé [tes baptisés] Sont en ung moment envoié En la joie qui tout achieve
, J. de Meung, Tr. 234.
XIVe s. Et ses cuers [son cœur] en proesce si bien nage et ondoie Que…
, Hugues Capet, V. 1976. Nul age ne remembre si grant cressance d'yaue à Paris avoir undayé
, Chr. franç. de Nangis, ms. de St-Germ. an 1396, dans LACURNE.
XVe s. La suppliant enfanta d'un fils, lequel, incontinent qu'il fut né, elle print et umdea
, Du Cange, undeiare. La dame qui en tous biens undoye [abonde]
, Perceforest, t. v, f° 111. Le paintre undoyoit de blanc l'escu d'azur
, ib. t. III, f° 117.
XVIe s. D'espics crestez ondoyent les champs vers
, Ronsard, 101.
ÉTYMOLOGIE
Onde, et le suffixe oyer ; provenç. ondejar, ondeiar ; anc. catal. onejar ; esp. et port. ondear ; ital. ondeggiare.