« obvier », définition dans le dictionnaire Littré

obvier

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obvier

(ob-vi-é. Au XVIe siècle, d'après Bèze, on prononçait ovier), j'obviais, nous obviions, vous obviiez ; que j'obvie, que nous obviions, que vous obviiez v. n.
  • Prévenir un mal, un inconvénient. Il y a douze jours que je suis enrhumée d'une manière à faire peur… je voulus, pour obvier, passer un peu par les mains de notre beau Passerat, Sévigné, 9 avr. 1683. Pour obvier à tout scandale, Bossuet, Expos. doctr. cath. 17. Sa présentation [de l'empereur] sous le simple nom de gentilhomme et l'incognito obvient à une foule de discussions interminables, Grimm, Correspond. t. I, p. 159, dans POUGENS.

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

HISTORIQUE

XIVe s. Avoir obvié et resisté à la licence, Bercheure, f° 70, verso. Une chose… qui contrarie et obvie et resiste à raison, Oresme, Eth. 31. Et pour obvier as grans perilz qui pevent venir de telle erreur, Oresme, ib. 162. Il veulent bien l'un à l'autre, et secuerent ou obvient as necessités l'un de l'autre, Oresme, ib. 239.

XVe s. Par cautelle bonne, sutille, Sonieusement y ovier, Myst. du siége d'Orléans, p. 697. Je ne puis ni ne veuil obvier que je ne tienne la treve, Froissart, III, IV, 14.

XVIe s. Qui bien prevoyt obvye à maint meschef, Marot, J. IV, 91.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et esp. obviar : ital. ovviare ; du lat. obviare, de ob, et via, chemin.