« naïade », définition dans le dictionnaire Littré
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naïade
- 1Divinité inférieure qui, suivant le polythéisme, présidait aux fontaines et aux rivières.
Je ne me déclare caution que de l'histoire du fleuve en colère [le Rhin], que j'ai apprise d'une de ses naïades qui s'est réfugiée dans la Seine
, Boileau, Ép. IV, Passage du Rhin, au lecteur.Il [le dieu du Rhin] se trouble, il regarde, et partout sur ses rives Il voit fuir à grands pas ses naïades craintives
, Boileau, Ép. IV.Je sais, quand le midi leur fait désirer l'ombre, Entrer à pas muets sous le roc frais et sombre, D'où parmi le cresson et l'humide gravier La naïade se fraie un oblique sentier
, Chénier, Idylle, fragment.Fig.
Ce serait à ceux qui ont des millions de quarante écus de rente, à se charger de ce grand ouvrage [amener l'Yvette à Paris] ; mais l'incertitude du succès les effraie, le travail les rebute, et les filles de l'opéra l'emportent sur les naïades de l'Yvette
, Voltaire, Lett. de Parcieux, 17 juin 1768. - 2 Terme de botanique. Genre de plantes aquatiques, monocotylédones, famille des naïadées.
- 3S. f. pl. Terme de zoologie. Famille de mollusques comprenant les conchifères des eaux douces.
Se dit aussi de certaines araignées qui plongent dans l'eau.
Genre de vers aquatiques.
Il a vu de ces vers d'eau douce apodes, qu'il nomme assez improprement des naïades, qui multipliaient sous ses yeux par division naturelle
, Bonnet, Œuv. t. XII, p. 141, dans POUGENS.
ÉTYMOLOGIE
Lat. naias ; du grec ναϊὰς, νηϊὰς, de νάειν, couler. Au contraire, Kuhn, Zschr. f. vergl. Sprachf. t. I, p. 536, rattache ναϊὰς au sanscrit nâvyâs, les eaux des nuées, c'est-à-dire les navigantes, les nuages étant nommés dans le Véda nāvas, vaisseaux.