« magistral », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
magistral, ale
- 1Qui tient du maître.
Ils contrefont le guet, et de voix magistrale…
, Régnier, Sat. X.M. Basnage avec un ton fier et avec un air magistral nous assure…
, Bossuet, Var. Défense, 1er disc. § 62.Je ploie et je me captive sous les paroles magistrales du Sauveur Jésus
, Bossuet, Sermons, Quinquagésime, 1.Tenons-nous en garde contre l'autorité magistrale qui veut subjuguer
, Voltaire, Phys. Sing. de la nat. préamb.Terme de peinture. Touche magistrale.
- 2Dans quelques églises cathédrales, on nommait prébende magistrale, celle qui, dans d'autres, portait le nom de préceptoriale.
- 3Dans l'ordre de Malte, commanderies magistrales, celles qui étaient annexées à la dignité de grand maître.
Chambre magistrale, nom par lequel on désignait quelquefois les commanderies magistrales de Malte.
- 4 Terme d'ingénieur. Ligne magistrale, le principal trait qu'on trace sur le terrain, ou sur le papier, pour représenter le plan d'une ville, d'une fortification.
- 5 Terme de pharmacie. Médicaments magistraux, ceux que le pharmacien ne doit préparer qu'au moment de la prescription et d'après l'ordonnance du médecin ; par opposition à ceux que l'on tient tout préparés, et qu'on nomme compositions officinales.
- 6 S. f. La magistrale, terme de fortification par lequel on désigne le couronnement de la maçonnerie de l'escarpe. Au saillant de ce bastion, la magistrale est à cinq mètres au-dessus du fond du fossé.
- 7 S. m. Le magistral, terme de métallurgie par lequel on désigne un mélange de sel marin, de sulfate et d'alun, qui sert à opérer l'amalgamation de certains minerais d'argent.
M Polony se propose de publier la composition de ce magistral, qui n'est pas encore bien connue
, Buffon, Min. t. VIII, p. 59.
HISTORIQUE
XVe s. Ung appelé Pierre, qui estoit varlet de guerre fort magistral [arrogant]
, Du Cange, magisterialis.
XVIe s. On peut faire quelque sirop magistral de pommes de reinette, ou court pendu, de buglosse…
, Paré, XX, 28. Le conseil de Platon ne me plaist pas, de parler tousjours d'un langage maestral à ses serviteurs
, Montaigne, III, 278. Avecques une gravité et une contenance magistrale
, Montaigne, I, 381. Jean de Brillac, lieutenant et juge magistral criminel en la ditte senechausée de Poictou
, Coust. génér. t. II, p. 608.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. majestral, maestral, maistral ; espagn. maestral ; du lat. magistralis, de magister, maître (voy. MAÎTRE).