« médeciner », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
médeciner
- 1 Terme familier. Donner des médecines, des remèdes. Cette femme est toujours à médeciner ses enfants. Ce médecin médecine trop ses malades.
Il faut songer bien vite à me médeciner
, Hauteroche, Nobles de province, II, 4. - 2Se médeciner, v. réfl. Être continuellement dans les remèdes, prendre sans cesse des drogues. Cet homme s'est usé le corps à force de se médeciner.
HISTORIQUE
XIIe s. Estre medcinez
, Jord. FANTOSME, Chron. V. 1315.
XIIIe s. Puiz lur fait à tuz demander, Se nus [aucun] l'en seit mediciner
, Marie de France, Fable 7. Sire, Engherant l'apelent cele gent d'outre mer, En sornom Taillefer le suelent apeler ; Cui il ataint à coup ne l'estuet meciner
, Ch. d'Ant. VIII, 375. En vilté, en ordure, En vie trop obscure Ai esté lonc termine, Roïne nete et pure [la sainte Vierge], Quar me pren en ta cure Et si me medecine
, Rutebeuf, II, 100.
XVIe s. Apporter bonnes nouvelles aux pauvres, medeciner ceux qui sont affligez en leur cœur
, Calvin, Instit. 598. Nous en voyons ordinairement se faire saigner, purger et medeciner pour guerir des maulx qu'ils ne sentent qu'en leur discours
, Montaigne, II, 212. Petrus Lervinus Spoletanus, ce dit Jovin, le quel fut jetté en un puis pour avoir mal medeciné Laurent de Medicis
, Bouchet, Serées, liv. I, p. 363, dans LACURNE.
ÉTYMOLOGIE
Médecine ; provenç. medecinar, medicinar ; espagn. medicinar ; ital. medicinare.