« luisant », définition dans le dictionnaire Littré
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luisant, ante
- 1Qui luit. Un ver luisant.
Du ciel qui vient d'ouvrir ses luisantes barrières, D'où quelque déité vient, ce semble, ici-bas Terminer elle-même entre vous ces débats
, Corneille, Androm. I, 2.[Le chrétien durant les persécutions] voyant autour de lui d'un côté un tyran furieux et des bourreaux inhumains… de l'autre, des fers brûlants, des épées luisantes…
, Fléchier, Sermons, Pour le jour des rois.Fig.
Ne vous persuadez pas qu'il n'ait converti que les hérétiques ; cette science ardente et luisante agissait encore bien plus fortement sur les domestiques de la foi
, Bossuet, Panég. St Franç. de Sales, 1.Substantivement. Le luisant d'une étoffe.
Fig.
Je sais qu'assez souvent ce sont de faux luisants
, Corneille, Imit. III, 22.François de Sales n'a pas été de ces faux luisants qui n'attirent que des regards curieux et des acclamations inutiles
, Bossuet, Panég. St Franç. de Sales, Préambule.Terme de peinture. Le luisant, l'effet de la lumière réfléchie sur les tableaux peints à l'huile ou vernis.
- 2Qui a quelque éclat, qui réfléchit quelque lumière. Des couleurs luisantes. Des étoffes luisantes. Une encre luisante.
…l'acier poli de leurs armes luisantes
, Mairet, Sophon. II, 3.Je me dépouillai de mes habits ; on fit couler des flots d'huile douce et luisante sur tous les membres de mon corps, et je me mêlai parmi les combattants [à la lutte]
, Fénelon, Tél. V.Il se dit aussi du reflet que communiquent les corps gras. Une peau luisante.
- 3 S. f. Luisante, nom donné à certaines étoiles qui brillent d'un éclat particulier. C'est ce qu'on nommait autrefois lucide. La luisante de la Lyre.
Luisante, petite espèce d'hélice assez commune en France.
HISTORIQUE
XIIe s. Les crins [elle] ot lons et blons plus que li ors luisans
, Sax. V.
XIIIe s. Frere, fait il, mult estes biaus ; Et mult est luisanz vostre piaus
, Marie de France, Fable 34.
ÉTYMOLOGIE
Luire.