« longuement », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
longuement
- D'une façon longue et qui passe la durée ordinaire. Il plongea, puis revenant à la surface, il respira longuement.
Tes père et mère honoreras, Afin de vivre longuement,
Décalogue.Je ne puis Durer plus longuement en la peine où je suis
, Régnier, Élég. 2.Il faut que nos ossements humiliés dans la poussière du sépulcre expient longuement les vanités et les impuretés de nos corps mortels
, Fléchier, Serm. II, 27.Pourvu qu'on me laisse conter le plus longuement qu'il me sera possible, pour contenter mon plaisir
, Rousseau, Confess. I.
REMARQUE
Ce mot a failli périr sous la condamnation de Vaugelas. " Longuement n'est plus en usage à la cour, où il était si usité il n'y a que vingt ans ; c'est pourquoi l'on n'oserait plus s'en servir dans le beau langage ; on dit longtemps au lieu de longuement, " VAUGELAS, Rem. t. I, p. 90.
SYNONYME
LONGUEMENT, LONGTEMPS. Le premier signifie d'une manière longue ; le second, pendant un longtemps. Vivre longuement et vivre longtemps sont synonymes ; mais parler longtemps et parler longuement ne le sont pas ; dans l'un est exprimée seulement l'idée que le discours a duré longtemps ; l'autre indique que le discours a fatigué, ennuyé les auditeurs.
HISTORIQUE
XIe s. Si lungement tuz tenz m'avez servit
, Ch. de Rol. CXXXVIII.
XIIe s. Mout [j'] ai esté longuement esbahis…
, Couci, V.
XIIIe s. Ensi dura cil estors [combat] mout longuement
, Villehardouin, CXLIV. Et un sien fil aussi, qui avoit non Alexis, tient il moult longuement en prison
, Villehardouin, XLII. Le roy pensa longuement et me dit : vraiement oyl
, Joinville, 288.
XVe s. Pour tant que le pays ne pourroit longuement demeurer sans seigneur
, Froissart, I, I, 26.
XVIe s. Longuement proceder est à l'advocat vendenger
, Cotgrave †
ÉTYMOLOGIE
Longue, et le suffixe ment ; provenç. longamen, longuamen, lonjamen ; port. longamente, ital. lungamente.