« jaunisse », définition dans le dictionnaire Littré
jaunisse
Définition dans d'autres dictionnaires :
Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
jaunisse
(jô-ni-s') s. f.
- 1Teinte jaune de la peau.
Vous me reconnaîtriez d'abord à l'ancienne jaunisse de mon visage
, Guez de Balzac, liv. VI, lett. 2.On sait que, deux ou trois jours après la naissance, tous les enfants ont une espèce de jaunisse ; cette jaunisse dans les blancs n'a qu'un effet passager, et ne laisse à la peau aucune impression ; dans les nègres au contraire, elle donne à la peau une couleur ineffaçable, et qui noircit toujours de plus en plus
, Buffon, Hist. nat. hom. Œuvr. t. V, p. 226. - 2 Particulièrement. Maladie qui jaunit la peau, que, dans le langage médical, on nomme ictère, et qui provient de quelque trouble apporté à la sécrétion ou au cours de la bile.
Un homme qui a la jaunisse croit que tous ceux qu'il voit sont jaunes
, Fénelon, t. XIX, p. 451.Fig.
Ô gens de parti ! gens attaqués de la jaunisse, vous verrez toujours tout jaune
, Voltaire, Dict. phil. Bayle. - 3Il se dit d'une maladie des arbres.
- 4Maladie des vers à soie.
HISTORIQUE
XIIIe s. …bien paroit [paraissait] à sa color Qu'ele [Tristesse] avoit au cuer grant dolor, Et sembloit avoir la jaunisse
, la Rose, V. 295.
XIVe s. Se un esprevier a la jaunisse
, Ménagier, III, 2.
XVIe s. Cet esclat corrigeant en quelque façon sa paleur et sa jaunisse
, D'Aubigné, Hist. II, 393. Il est bien en la jaunisse de nous faire jaunir, mais il n'est pas en la disposition de nostre volonté
, Montaigne, II, 181.
ÉTYMOLOGIE
Jaune ; mot fait avec jaune, comme justice avec juste.