« japper », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
japper
- Aboyer d'un aboiement plus clair que l'aboi ordinaire.
Les chiens jappent souvent en dormant ; et, quoique cet aboiement soit sourd et faible, on y reconnaît cependant la voix de la chasse, les accents de la colère, les sons du désir ou du murmure
, Buffon, Nature des anim.Il se dit plus ordinairement du cri des petits chiens.
Laissez cette bête importune Tout son sou japper à la lune ; Cela n'arrête point son cours
, Dassoucy, le Ravissement de Proserpine, édit. de MDCLIII, in-4°, p. 84.Fig. Criailler.
On ne peut guère fermer la gueule à ces roquets-là [la canaille littéraire], parce qu'ils jappent pour gagner un écu
, Voltaire, Lett. Mme Denis, 22 mai 1752.Il s'emploie quelquefois activement et signifie dire d'une façon bruyante.
Monsieur l'abbé, vif comme un papillon, Jappe des vers qu'il prit à la pipée
, Rousseau J.-B. Rondeau.
HISTORIQUE
XVe s. Là vient la mort en sa figure Noire et hydeuse à moy japper : Je n'attens que ma sepulture
, Deschamps, Poésies mss. f° 71.
XVIe s. Le petit chien commença à japper. - Il n'y a amour si secrete, qui ne soit sue, ni petit chien si affeté ni fait à la main, duquel on n'entende le japper
, Marguerite de Navarre, Nouv. LXX. Chien qui jappe ne mord pas
, Cotgrave † Un vieil chien jamais ne jappe en vain
, Cotgrave †
ÉTYMOLOGIE
Bourguig. jaipé ; provenç. japar. Diez et Scheler, comparant l'allemand jappen, y voient une onomatopée. Dans les temps anciens, on trouve non pas japer, mais juper : Si lor colpent les testes à lor brans vienois ; Dont oïssiez juper Sarasins et Percois
, Ch. d'Ant. II, 766. Jupper, appeler à haute voix, hucher, se dit encore dans le haut Maine.